En écrivant ces lignes, je remonte à l’année 1959, quand sur ma terre natale – Tarapoto – arrivèrent 5 religieuses compassionistes : Rosa, Anuncicion, Guadalupe, Maria Jesus et Teresa ; toutes les cinq avec la belle mission de faire connaître le Royaume de Dieu au travers de l’enseignement dans l’école et dans d’autres domaines aussi.
Je peux dire que j’ai eu la grâce, l’opportunité et l’expérience d’aller boire aux fontaines de la Compassion par l’intermédiaire des sœurs avec cet esprit propre à notre Père Fondateur, Maurice Garrigou, parce que toutes les sœurs avaient et ont encore le don de l’écoute,de l’accueil, de la tendresse, de la simplicité, cette parole opportune, encourageante dans les moments les plus difficiles, la joie partagée dans les moments bonheur, par leurs gestes, leurs attitudes et spécialement pour être toujours attentives pour savoir se donner sans retenue pour le plus fragile, pour celui qui est exploité.
Ma vie en maison de retraite
Nous allons célébrer très bientôt les 200 ans de notre Fondation, je veux unir cet événement à une autre « étape » très importante aussi pour moi.
Il y a déjà plus d’un an que je suis dans cette Résidence d’Aranjuez, où je me trouve en compagnie de 270 personnes résidentes et environ 150 employés. Parmi les résidents il y a d’autres religieuses, un prêtre Clarétain et 16 sœurs Compassionistes.
Dans le n°12 du Communiqué de notre XXe Chapitre Général, on nous rappelait que « nous avons toutes été appelées à vivre la mission jusqu’à la fin de la vie et que les communautés de Sœurs aînées insérées dans des Résidences du 3e âge sont l’expression d’une forme d’insertion missionnaire entre les personnes du même âge et de mêmes conditions »
Une de mes expériences de Compassion
- « Mes sœurs, je m'en vais, à bientôt »
Il est 14.30 un Jeudi comme les autres et à 15.00 nous commençons à nous occuper de 20 « hommes de la rue » (ils sont au total 200 chaque mois) dans une Paroisse de Buenos-Aires.
Notre équipe se compose de : une laïque, ancienne directrice d'école, Elena ; une autre laïque, employée de bureau retraitée, Marta ; un ex-sous contrôle (personne condamné pour des délits mineurs qui doit accomplir un travail social gratuit) je dis « ex » parce qu'actuellement il est enfant de chœur à la Paroisse ; et un autre « sous contrôle » qui assure une tâche de surveillant (Ces personnes « sous contrôle » sont sous la responsabilité de la Paroisse aux yeux des autorités civiles, et personne ne sait qui ils sont). Il y a aussi dans notre équipe un jeune diacre qui sera ordonné prêtre à la fin de cette année. A l'exception du diacre nous sommes tous des aînées.
Septembre 2013 ; Communauté de Ziordia, Visite du Conseil Général.
Ana María Martínez, une des conseillères me demande mon avis sur mon transfert à la Résidence de Beloso. Je prends conscience de l’importance de cette question et je réponds par l’affirmative.
Tout a commencé vers la mi janvier 2014, et notre venue a été programmée, 15 sœurs pour la nouvelle résidence de Beloso Alto.
Je crois, je l’affirme et je témoigne que le Seigneur a pour chacune de nous, ses filles, un projet de vie, je dis cela car depuis ma naissance j’ai été élevée dans la foi catholique en ayant comme base une grande dévotion à la « VIERGE DOULOUREUSE », patronne de mon village.
Quand je suis arrivée à San Martin, le Seigneur me permit de faire la connaissance et de cheminer ensemble avec les sœurs compassionistes, cela fait exactement 20 ans que je suis au sein des C.C.C. ; je vous confesse qu’en écrivant ce témoignage j’ai peur de réduire de minimiser, etc. ce qui est et ce qui signifie pour moi cette belle expérience.
DANS LE PROJET DE LA MAISON D’ACCUEIL ET DE RÉADAPTATION DES PERSONNES EN SITUATION DE RUE, PÈRE MACHADO et au sein de la COMMUNAUTÉ INTERCONGREGATIONNELLE
Je vous partage mon expérience de la COMPASSION à partir de trois dimensions du projet :
1 Au sein de la communauté intercongrégationnelle : Pour diverses raisons, en ce moment, la communauté se compose seulement de deux sœurs. Et une troisième vient nous aider 3 jours par semaine, puisque la miséricorde et la compassion du Seigneur a rendu possible la réalisation d’un projet prévue pour 5 sœurs par une communauté aussi réduite. C’est cela pour moi la première expérience de compassion.
Je réponds avec plaisir à l'invitation que m'ont faite les Srs de NOTRE DAME DE LA COMPASSION de Basauri. Je vais vous partager mon récit, fragments de mon expérience de vie.
e m'appelle Puri, j'ai 59 ans et suis mère et grand-mère. Durant l'année 2000, on convoqua à la paroisse des volontaires afin de créer des ateliers pour Caritas dans le but d'aider les femmes à faibles revenus. On leur offrait la possibilité d'apprendre des tâches, de créer des liens et la possibilité de s'exprimer dans ce lieu de rencontre.
Je me réjouis de vous écrire ma sœur, pour vous témoigner une fois de plus de ma reconnaissance et de ma gratitude pour le soutien spirituel et matériel que vous n’avez pas eu cesse de m'apporter durant mon séjour à la prison centrale de Kondengui.
L'atmosphère était solennel et même l'organiste avait choisi les meilleurs morceaux afin que tout ce troupeau d'adolescents soit galvanisé à chanter ce chant. Ils nous ont expliqué après qu'ils s'agissait de l'hymne des « religieuses » et qu'elles célébraient leur fête le 15 septembre.
De manière simple et de manière élémentaire s'est installé dans la mémoire et dans le cœur, à mes 13 ans, comme un bourgeon qui n'était autre que le charisme des Sœurs de la Compassion.
Depuis l'année 1977, l'esprit de la compassion a été présent dans nos vies, lorsque nous avons rejoint le CEP Notre Dame de la Lumière, qui était dirigé par les Sœurs de la Congrégation Notre Dame de la Compassion ; mon époux et moi même avons ressenti le besoin de vivre comme de véritables familles chrétiennes et cette décision nous permit de mesurer le travail des Sœurs Compassionistes qui, avec le même Esprit de leur fondateur, le Père Maurice Mathieu Garrigou, prodiguaient des soins et une attention constante à ceux qui les entouraient, ce fut une grâce pour nous et nos enfants de pouvoir bénéficier de l'amour compatissant de Dieu à travers des Sœurs.
Je suis contente et je remercie les sœurs de la Compassion pour leur simplicité, humilité et don total aux plus démunis de la société. Elles m’ont aidée à regarder la vie avec des yeux nouveaux, à me laisser m'abandonner entre les mains de Dieu.
Alors qu'au milieu de ce monde abonde la souffrance et que l'indifférence y règne, aujourd'hui nous pouvons aussi y reconnaître un courant de compassion: il ouvre à beaucoup de monde, des fenêtres et diverses initiatives d'humanisation et de solidarité; C'est bien ce que nous voulons célébrer. Nous, nous avons voulu être un canal pour ce courant de compassion tout au long de ces 200 ans, sur les lieux où nous vivons et à travers les projets que nous organisons ou ceux auxquels nous participons.
Nous t'invitons à t'approcher de ces fenêtres et aussi à ouvrir les yeux pour regarder autour de toi: peut-être ce courant passe t-il tout près de toi et il t'invite à entrer en lui… Ou bien, es-tu déjà en lui et tu as sans doute un témoignage à partager…